ragnarok
En-tête
Vide spatial
Vertigineuse vacuité
Aberration monstrueuse
Espace vaporeux
Liquéfaction ordonnée de l’esprit
Evaporation astrale
La pensée se répand au-delà du cerveau servile et vidé
Suinte, moite et amère
À travers l’ossature de la boîte
Et s’échappe…
Avilissante sensation de décomposition
Crâne creux comme un cratère
Endormi…
Ethéré…
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Humanufacture
L’humain-machine [adore/adhère], inconscient ou suicidaire, à l’asservissement volontaire. Vendre son temps, vendre ses compétences, et finir par vendre son corps et son esprit. Quel est le prix de l’humain-machine ? Quel est le prix à payer pour vivre en (société) ? Devenir une unité, une simple unité de [travail/maintenance/fonctionnement], quantifiée par son coût, ses disponibilités, son rendement, oublier l’individu. Est-ce cela de vivre en société que d’être dévoré ? N’être qu’une valeur dépersonnifiée faisant partie de sondages et de statistiques socio-inutiles. Ne plus être et avoir perdu l’essentiel. Oublier l’essence de la vie pour se procurer de l’essence. S’éloigner des sens par souci de décence. L’humain-machine doit gagner sa vie, il pensait qu’elle était un présent, qu’elle était belle, qu’il y avait encore des choses qui n’avaient pas de prix, et pourtant…
Abomination, horreur réitérée chaque jour, l’humanufacture nous fabrique, nous conditionne et nous vend ; la machine nous avale, nous broie et nous rend…une fois inutiles. Où est passé l’humain ? Il n’y en a presque plus, ils [se cachent/se terrent], la machine les effraient et les traquent. Ce n’est plus qu’une simple question d’utopie, de rentrer dans le rang ou pas, c’est une question de survie. L’errance dans la forêt, la peur du prédateur ; tout cela remplacé par l’errance dans la machine, dans [le béton/l’architexture], par la peur du promoteur, du directeur, du voisin, la peur…toujours.
C’est cela la solution (qu’a trouvée l’humanufacture), des milliards d’unités au cerveau vidé, jour après jour, prêts à donner leurs vies pour du futile, et qui ont tout oublié. Des machines qui s’usent à petit feu et qu’on finit par remplacer. Un humain en vaut un autre ? Pourquoi un être vivant vaudrait quoi que ce soit ?
Société m’as-tu-vue qui se contemple elle-même, elle s’inspecte et s’infecte. Elle parle d’elle, à elle, sur elle, pour elle ; elle parle, parle, parle pour rien, et elle s’écoute parler.
Palabres !
Société qui est son propre nombril, société qui se consomme, se consume et se dévore. Société humanivore et l’humain n’y vaut rien.
Société qui se palpe et se touche, mieux vaut prévenir que guérir ; elle se tâte, à la recherche d’un ganglion ou d’un cancer sans jamais entrevoir qu’elle EST le cancer.
Société virale, mortelle et mourante, et quand elle se sent…elle n’a pas d’odeur…
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Humain fonctionnel
La vérité est que le cerveau humain est comme de la pâte à modeler…celui-ci peut être reformaté comme un pc, reprogrammé, reconditionné, reconduit à la frontière de l’inacceptable réalité, réhabilité, remis sur les rails d’un système à l’air congestionné et pourtant bien portant et si cela ne fonctionne pas…finalement recyclé…
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C'est la guerre!
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Garder la foi
Je crois en l’action individuelle, en l’imprévisibilité d’un être, en la mise en réseau de ces connaissances et particularités, de ces aspirations, ces rêves. Je crois en la possibilité d’êtres humains délivrés des valeurs futiles de la société de consommation, délivrés des jougs religieux et scientifiques ; un humain éveillé, sorti de la brume dans laquelle il est entretenu ; un humain délivré du concept de propriété, de l’argent, de la valeur, du béton, du système ; un être simple et complexe dans un système adapté à son essor et adaptable à l’infini ; un être tout entier tourné vers l’amour, la pensée, la nature dont il fait partie et sans laquelle il ne serait rien ; un humain confiant en ses propres capacités, et préférant communiquer, dialoguer avec la vie et ses pairs, développer ses facultés mentales plutôt que de s’abrutir continuellement.
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